Après sa douloureuse élimination contre l'Islande en huitième de finale de l'Euro 2016 malgré un "quasi-statut de quasi-favori", nombreux se remémorèrent les très nombreux échecs d'une sélection anglaise dont le seul titre de gloire fut (et est toujours à ce jour) une victoire en Coupe du monde chez elle en 1966.
Un coup d'oeil trop rapide et peu expert laisserait à penser que l'Angleterre a une histoire "classique" en matière de football, faite de hauts et de bas, de sombres échecs et de glorieuses victoires, mais toujours dans une dynamique proche des nations de premier ou second rang (type Allemagne, Italie, Suède, Mexique, etc)
Exception faite du "miracle" (?) du titre de 1966, il s'avère en fait que l'Angleterre dispose du pire palmarès du Top 20 (cf- liste ci-dessous) des gros pays de football. Son parcours type à l'Euro et en Coupe du monde reste quasi-inchangé : défaite dès la première équipe moyenne/grosse rencontrée (voire élimination dès les poules)
Si la plupart des "grands" (champions du monde, d'Europe, et leurs finalistes) ont tous une ou des victoires mythiques contre le rival de toujours à mettre à leur actif, l'Angleterre n'a quant à elle... strictement jamais rien fait de sa vie...
De nombreuses explications fumeuses existent. La mienne est simple : l'Angleterre est victime d'une malédiction des dieux du football. Celle-ci est due à 2 fâcheux précédents :
- le boycott des trois premières éditions de la Coupe du monde (1930 à 38) par dandysme et manque d'intérêt pour des matchs "gagnés d'avance".
- l'escroquerie de la victoire à domicile en 1966 (pire "arbitrage maison" de toute l'histoire de l'épreuve, modifications logistiques injustifiés, pressions sur les adversaires et désavantages flagrants)
De 1950 à 2016 en 23 participations à une phase finale de grand tournoi (14 Mondiaux, 9 Euros), l'Angleterre n'a gagné que... 8 de ses 22 matchs couperets... et encore si on comptabilise les trois matchs de 1966 (sans quoi on tomberait à 25% de victoire)
Petit rappel de 1966:
- phase de poule : Brésil (champion du monde en titre) et Espagne (Real et Barça vainqueurs en coupe d'Europe cette année-là) écartés arbitralement du tournoi pour "fluidifier le tableau final" (sans parler des attentats contre Pelé)
- en 1/4 de finale : expulsion injustifiée du capitaine argentin, arbitrage complaisant envers le boucher Nobby Stiles, cabale médiatique
- en 1/2 finale : changement de stade la veille du match : il devait avoir lieu à Liverpool - près du camp de base portugais - mais sera incompréhensiblement transféré à Wembley (où l'Angleterre a disputé ses 4 précédents matchs...), obligeant le Portugal a faire le voyage de nuit. Un cas unique à ce jour.
Petit rappel de 1966:
- phase de poule : Brésil (champion du monde en titre) et Espagne (Real et Barça vainqueurs en coupe d'Europe cette année-là) écartés arbitralement du tournoi pour "fluidifier le tableau final" (sans parler des attentats contre Pelé)
- en 1/4 de finale : expulsion injustifiée du capitaine argentin, arbitrage complaisant envers le boucher Nobby Stiles, cabale médiatique
- en 1/2 finale : changement de stade la veille du match : il devait avoir lieu à Liverpool - près du camp de base portugais - mais sera incompréhensiblement transféré à Wembley (où l'Angleterre a disputé ses 4 précédents matchs...), obligeant le Portugal a faire le voyage de nuit. Un cas unique à ce jour.
- en finale : but fantôme de Geoff Hurst
En Coupe du monde, seulement cinq victoires en match couperet (hors 66) contre des seconds couteaux (Paraguay en 86, Danemark en 2002, Equateur en 2006) et souvent au terme d'immenses purges dont elle n'aurait pas dû sortir vivante (but à la dernière seconde des prolongations contre la Belgique, prolongations avec 2 pénaltys accordés contre Cameroun en 1990)
A l'Euro, l'Angleterre a perdu 5 de ses 6 matchs couperet (hormis une 3ème place en 1968) : la SEULE victoire fut obtenue en quart de finale en 1996 contre l'Espagne... aux tirs au but... à domicile.
A titre de comparaison (depuis 1950), un pays comme la France a remporté 11 matchs couperets en Coupe du monde (dont des victoires prestigieuses contre l'Italie, le Brésil, l'Espagne), et 7 à l'Euro (idem)
Donc au final, les "Three Lions" n'ont fait qu'avancer l'échéance en se faisant battre à la régulière contre l'Islande, étant donné qu'ils n'avaient strictement aucune chance de battre un ancien champion du monde (aka "les Bleus"), ou plus vraisemblablement envie de prolonger la tradition toute britannique du "gros n'importe" sur fond de Brexit prophétique.
Une autre explication moins satisfaisante et moins scientifique pourra mettre en lumière que la sélection anglaise n'aura connu que deux générations spontanées de grands joueurs : celle des Charlton, Moore, Hurst, Banks qui a brillé en 1966 et 1970, puis celle des Lineker, Waddle, Shilton (puis Gascoigne) en 1986 et 1990. Les seules fois où le public anglais se sera vraiment enthousiasmé pour son équipe.
Depuis, plus rien, seulement de vaines promesses. Sûrement la faute au manque "d'hybridation" des joueurs anglais qui ne jouent que dans leur championnat domestique, et au fameux Brexit de 2016 (et toutes ses conséquences facheuses) qui n'aura rien arrangé...
Et quand je pense que la France se plaint avec ses trois titres de championne du monde !
ps : ma liste du top 15 mondial = les 8 champions du monde (Brésil, Allemagne, Italie, Uruguay, Argentine, France, Espagne, Angleterre) + les 4 finalistes (Hongrie, Tchécoslovaquie, Suède, Pays-bas) + Portugal, Autriche, Pologne pour toute leur oeuvre...
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